Pensionnat Hotaru
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 Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]

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Lysias Bloodbury
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MessageSujet: Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]   Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua] Icon_minitimeVen 28 Aoû - 23:54

L’église. Ah l’église…
La dernière fois qu’il y avait mis les pieds dedans, c’était pour des funérailles de son pseudo frère, qui en réalité, n’avait aucun lien avec lui. Si ce n’est la ressemblance flagrante entre deux inconnus… Ah cher frère Lysias… si tu savais combien j’en ai bavé à être forcé de te remplacer. Au fond, Ki lui en veut, à ce petit bourge d’enfant, de lui avoir ressemblé pour les peu d’années de vie qu’il a eue à passer. Car, le jour où son destin l’avait croisé à une famille qu’il n’aurait jamais dû –et pu- côtoyer en temps normal, Ki avait gagné le pain de sa vie, chose qu’il n’avait pas aisément dans les rues. Dans un même temps, il en avait perdu les ailes de sa propre liberté. Un prêté pour un rendu, et oh que oui, Ki en avait sacrifié plus d’une chose dans cette quête forcée.


Lysias n’avait aucun compte à rendre au couple Bloodbury, et c’est maintenant qu’il le faisait enfin éclater au grand jour, après tant d’années de captivité. Mais tout de même, l’église… elle était un peu le lieu où sa nouvelle vie avait commencé. Ou plutôt, que sa vie normale s’était momentanément figée, en stase. Et si à présent, il osait rentrer dans cette église qui se dressait là, devant ses yeux, une autre page allait-elle encore se tourner contre son gré ? Or, la vie qu’il menait sur cette île lui complaisait bien et, malgré les un an et quelques mois passés à vivre en ces lieux, Lysias se surprenait à réaliser de plus en plus souvent, qu’il n’avait pas eu d’enfance. Si, à proprement parler, il en avait bien eu une, mais ces tous jours-là, étaient censés appartenir à un Lysias qui devait probablement jouer les cupidons au ciel. En outre, c’était une enfance qui n’appartenait nullement à celui, resté sur Terre, à faire la marionnette.

-Ah mais quelle vie, je vous jure… soupira le jeune fleuriste, s’affaissant légèrement sur place. Néanmoins, se désoler éternellement et tomber dans la dépression n’étaient pas là le jeu favori de ce dernier ; sa personnalité également, ne pouvait que l’empêcher de tomber dans un gouffre pareil. Fort heureusement pour lui, d’ailleurs.

Retrouvant dès lors un demi-sourire quelque peu enjoué, Lysias fit les cent pas devant cette fameuse église, puis en admettant enfin que rien –de miraculeux- ne se produisait, il monta une marche –où il entama cent pas encore-, puis une autre, avant de regarder à droite puis à gauche, comme un fautif le ferait avant d’aller cambrioler d’importants trésors. En tout cas, s’il veut réellement mettre ce projet à l’œuvre, Lysias est bien mal parti, vu la discrétion avec laquelle il fait ses curieux allers-retours devant la grande bâtisse. C’est après quelques minutes d’inspection de la porte sous tous ses angles, que le jeune homme se décida de la pousser pour pénétrer dans la pénombre que recueille ces lieux. Comme dans un film d’horreur, la porte grinça sous toutes ses coutures, et se referma sur elle-même, en un claquement sourd, qui acheva de donner la chaire de poule à notre pauvre fleuriste déjà terrifié.

En réalité, il n’avait pas de croyance particulière, –à part peut être à lui-même- mais la perspective de se dire que quelqu’un pouvait l’épier dans ses moindres faits et gestes depuis les cieux avait quelque chose de très effrayant, surtout quand on daignait entrer dans un tel lieu saint. Pas à pas, Lysias scruta chaque détail de cette église qu’il n’avait jamais visitée, et constata qu’elle était aussi glauque que vide de toute forme vivante. En somme, très glauque. Contournant de très loin une espèce de bassine remplie d’eau –qui n’était sûrement destinée à être bue-, le jeune homme aux cheveux écarlates jeta un œil sur les cierges éclairant faiblement l’intérieur. De prodigieux travaux artistiques mettaient en valeur tantôt des murs décorés de mosaïques, tantôt des vitraux aux couleurs primaires représentant des moments saints de l’histoire religieuse. Sans cesser d’avancer entre les rangées de bancs en parallèle, Lysias inspecta le banc de la toute première place en face de l’autel, et s’y assit de bout en blanc, sans grace et sans retenue, comme un sac à patate. Puis se mit à regarder le plafond –histoire de bien vérifier une fois de plus, qu’il n’est pas espionné par une puissance quelconque. Et au bout de quelques minutes, il décida que personne, absolument personne ne hantait ces lieux, et à cette nouvelle pensée rassurante, le fleuriste pu enfin se détendre, en un soupir de soulagement.

-Aha. Aha. commença-t-il en détaillant l’aile droite puis l’aile gauche de l’église. Oho. Oho.

Le son de sa voix rebondit contre les murs, résonnant alors d’une façon plutôt agréable aux oreilles du farfelu. On eut dit qu’il testait sa voix. C’est effectivement ce qu’il fit.

-Aha, Oho, Ouhou. Aaa – iii – eee – ooo – uuu. Poursuivit-t-il en se levant, pour se retourner, parfaitement à l’aise, à présent.

- Youhou ! Il y a quelqu’un ?

Tout en sachant que personne ne lui répondrait. Lysias partit dans un éclat de rire amusé, qui claironna entre les parois de l’église. L’idée saugrenue de monter sur l’autel lui prit, et bientôt, il s’y assit dessus, les jambes en tailleur, manquant de faire tomber un des deux cierges posés côte à côte. Puis, sans se soucier de l’irrespect total de son attitude, il entama une série de vocalise –enfin ce qu’il désigne comme étant tel. Il paraît que le Lysias authentique –oui celui qui est au paradis, c’est de toi que je parle-, chantait divinement bien, lorsqu’il était petit. Le faux Lysias de maintenant, lui par contre, chante comme un pied, et ça, oh que oui qu’il en est content hein. Pour une fois qu’on lui vente pas les mêmes mérites qu’un inconnu qu’on déclare étant son frère jumeau ! Cette fois dos à l’entrée, il continue dans cette même position à faire résonner sa voix qui tente tant bien que mal à être juste mais qui au final ne ressemble pas à grand-chose même aux oreilles d’un musicien débutant. Il faut avouer que lorsqu’il chante un « Fa » et que ça sonne « Do » après tant d’années de forçage consacrée à la musique… C’est à se demander s’il ne transpose pas les notes.

-Do mi sol doooo~ sol miii… chanta le piètre musicien « aguerri » avant que sa voix dégringole au bruit du grincement de la porte d’entrée. A moins qu’il se mette à confondre le bruit des vitraux qui se brisent en mille morceaux, la porte venait bel et bien de s’ouvrir, là à l’instant. Lysias en eut des sueurs froides, figé, sans avoir le réflexe de se retourner, ni de descendre de l’autel. Au pire pourrait-on le confondre avec un choriste studieux venu s’entraîner aux chants du dimanche, mais aurait-il fallut qu’on ne le surprenne pas dans cette posture outrageante sur l’autel sacré !

-Aaaaaah ! hurla ce dernier en se rendant pleinement compte de sa situation. Sans regarder ni personne, ni rien du tout, il décampa de son perchoir pour filer dans le confessionnal le plus proche et s’y enfermer dedans en un claquement sec.

-Je vous en supplie mon saint Père, j’ai pêché ! J’ai pêché comme jamais un vivant ne l’a fait ! J’ai péché mais je ne m’excuserai pas parce que je l’ai déjà fais et qu’il est maintenant trop tard pour que de simples excuses fassent quelconques effets ! [Tu parles, c’est parce qu’il est trop fier pour s’excuser…] Aah mon saint Père, si vous saviez ! Je vous conjure d’alléger ma punition car… car je m’aime beaucoup trop et suis trop jeune pour mourir. De grâce mon Père ! Dites quelque chose, faites moi un signe, mais ne me laissez pas croupir en ce lieux ! Je me confesse, voyez-vous ?

Pourquoi fallait-il que cet excentrique d’esprit soit persuadé que l’individu qui venait de rentrer n’était autre que le « saint père » des lieux ? Redoutant des châtiments métaphysiques et imaginables que par un Lysias Bloodbury, ce dernier poursuivit ses plaintes toutes aussi folkloriques que la situation pouvait le laisser voir…

-J’ai foi en ce que je crois mon Père, et jamais je ne manque à mes crédos et à mes ambitions alors soyez bon envers votre fils… et puis selon le fils, le saint esprit et tout le reste, dites-moi mon cher petit Père, vous croyez que je peux sortir de cette armoire, siouplay? Dites oui... il y a encore un tas de choses que j'ai envie de faire...


Ah oui cher Lysias? Comme aller faire d'autres vocalises sur les tombes cette fois?
Pêchons, pêchez tant qu'il est temps. RP folklorique, vous voilà prévenu.


Dernière édition par Lysias Bloodbury le Ven 9 Oct - 21:05, édité 1 fois
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Joshua Elias
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MessageSujet: Re: Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]   Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua] Icon_minitimeDim 30 Aoû - 22:03

Un week-end pas des plus désagréable. Comme tous les week-ends de l’été quand on y pense, la température commençant à baisser de quelques degrés à l’approche de mois de septembre et de cette belle saison colorée qu’est l’automne. Les jours commence à se raccourcir, la nuit à pointer le bout de ses étoiles plus tôt dans les soirées. Il avait abandonné le Pensionnat pendant les deux jours qu’avaient composé le week-end, enfin abandonner, non bien sûr, il y revenait pour dormir la nuit avant les heures de couvre feu pour ne pas s’attirer d’ennuis – il est garçon à vouloir évité d’être remarqué autant que possible. Qu’avait-il fait pendant ces deux jours ? Oh rien de très sorcier, il avait joué au vagabond avec sa guitare sur le dos, jouant quelques morceaux dès que l’envie lui prenait, dans les rues, dans les parcs… A son grand étonnant la première fois qu’il se mot à jouer dans les rues, assis sur un banc d’une rue relativement déserte – puisqu’il n’aime pas se donner en spectacle non plus – les quelques personnes qui étaient passés devant lui avait laissé quelques pièces avec lesquelles il s‘était offert un sandwich à la boulangerie du coin. Comme quoi ça arrive aux gens d’être aimable sans rien attendre en retour… Mais il n’avait pas renouvelé l’expérience depuis et avait préféré aller se retrouver dans des coins isolés des parcs ou encore dans une crique déserte.

Et puis il en profitait pour visiter l’île au passage… Enfin revisiter parce que ça faisait plus d’une année qu’il y était à l’école en internat et il connaissait les lieux sur le bout de ses doigts. Flâner dans les rues, aller faire les boutiques sans trop rien acheter, mais une ville ça change, c’est toujours en mouvements, de nouveaux magasins, de nouveaux lieux… Il passe devant des chapelles parfois et ne peut s’empêcher d’y entrer, comme si une voix dans sa tête lui disait qu’il devait y aller. Oh il aime ce genre d’endroits, contrairement à ce qu’on pourrait penser… Il aime ce calme religieux qui y plane quelque soit l’heure du jour et de la nuit, il aime les odeurs d’encens qui vous prennes les narines, les lueurs des bougies… Il passe devant le cimetière et va y faire un tour aussi, s’arrêtant devant les plus belles tombes, il trouve que c’est un bel hommage qu’on fait au défunt. Il faut respecter les morts et les personnes qui ne sont plu là c’est quelque chose d’important. Respecter leur vie passée autant que leur mort et prier pour eux. Oh contrairement à ce que l’on pourrait penser, Joshua n’est pas non plu le petit garçon chrétien bien sur lui et bien ancré dans les traditions bibliques remontant à des siècles et des siècles – ce qu’il trouve totalement stupide les traditions sont faites pour être changé et la science a prouvé depuis bien longtemps que toutes les hypothèses religieuses étaient fausses. Non il aime les églises mais il n’est pas croyant plus que ça même si parfois il en a les mêmes réflexes. Il adopte quelques crédo dont il aura fait l’expérience – le sexe est quelque chose d’impur il vous envoi en enfer – mais c’est bien tout il a sa propre philosophie.

En parlant de religion… Il passe devant la seule église de l’île, grande, impressionnante. Il regarde les pointes s’élever vers le ciel comme des fusils visant un ennemi, la vieille girouette qui tourne au gré du vent en émettant un fin grincement audible uniquement si le silence total se fait dans la rue, chose presque impossible. Les statues qui ornent l’entrée, la vieille porte en bois qui doit sûrement faire vibrer les murs en pierre lorsque quelqu’un la pousse. Il hésita un instant à y pénétrer et puis finalement décida de passer son chemin… Jusqu’à ce qu’un bruit étrange semblant provenir de derrière cette porte immense de bois massif n’attire l’attention de ses oreilles de musicien aguerri. Comme une voix venant des entrailles de l’église. Il n’y avait pas de messes à l’intérieur pourtant… IL hésita de nouveau avant de se décider à aller vérifier de lui-même, il n’a pas peur, ce genre de lieu lui est familier et toutes les histoires qu’on y raconte sont pour lui rien d’autre qu’un délire de l’esprit. Il poussa la porte qui émit un long grincement se répercutant dans le vide de l’église pour en parcourir jusqu’au moindre recoin. A ce son s’ensuivit celui moins commun et auquel ne s’attendait pas le jeune guitariste, celui d’une autre personne semblant visiblement… effrayé. Il n’eut pas le temps de voir grand-chose qu’il interdit les bruit de pas de la personne en question, n’y voyait qu’un éclair roux allant s’enfermer dans les confessionnel. Un sourire amusé étira ses lèvres alors que la porte se refermer derrière lui et que la voix se faisait de nouveau entendre. Il s’avança dans l’église comme s’il se trouvait chez lui – ce qui n’était fondamentalement pas totalement faux pour aller se poster non loin des confessionnels. Il écouta les paroles de la personne, sans aucune indiscrétion puisqu’après tout il parler assez fort pour se faire entendre alors qu’il est plutôt coutume de parler à voix basse et attendit qu’il est fini en se retenant de rire.


« Je pense que vous pouvez sortir vous savez… il n’y a aucun prêt dans cette église pour écouter votre confession et vous donner la paix. »

La voix du jeune français s’éleva assez forte pour se faire entendre à travers la mince porte de la salle en bois dans laquelle s’était enfermé l’éclair rougeâtre qu’il avait vu en entrant tout en venant toquer contre la paroi de bois pour bien lui montrer que c’était à lui qu’il s’adressait et non pas à une quelconque autre personne se trouvant ici. De toute façon il n’y avait pas âme qui vive. Il s’écarta pour le laisser sortir, toujours avec cet air amusé sur son visage, se demandant bien à quoi pouvait bien ressembler la personne se trouvant derrière les panneaux de bois. Il s’éloigna malgré tout un peu dans l’allée pour observer l’église pour l’observer sans trop aire attention à si l’inconnu sortait ou non de sa cachette.

« D’ailleurs vous devriez revoir votre confessions je doute qu’un prêtre puisse l’accepter… »

De nouveau un sourire amusé fendit ses lèvres alors qu’il s’attardait près de l’endroit où les personnes viennent allumer un cierge pour les personnes partis ou non pour leur dernier voyage, observant les bougies entièrement consumé, ne laissant derrière elle qu’un tas de cire fondu et séché tout comme un corps ne laisse derrière lui qu’os et poussière…
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MessageSujet: Re: Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]   Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 23:01

« Je pense que vous pouvez sortir vous savez… il n’y a aucun prêtre dans cette église pour écouter votre confession et vous donner la paix. »

Un silence s’ensuivit à cette voix.
Cloîtré dans le confessionnal Lysias, jeta un coup d’œil de droite à gauche –soit les parois du dit ‘armoire’- puis se tut encore, le temps de goûter la saveur de sa propre stupidité. La voix qui lui avait répondu semblait tout près, et sans aucun doute, elle lui était destinée. Et ce n’était assurément pas celle venant du prêtre. Encore trop fier et inébranlable pour l’avouer tout haut, -ainsi que pour l’admettre-, Lysias ignora le statut de pitre qui devait désormais orner sa personne, telle une étiquette. Peu importe, il en a que faire, des ‘on-dit-que’ et des rumeurs. Le port de tête légèrement plus haut que la moyenne, le farfelu daigna sortir d’un pas digne de son placard, et, se raclant la gorge, il détailla son interlocuteur. A y réfléchir, ce dernier était un honnête garçon, car il ne ferait aucun doute qu’à sa place, Lysias en aurait amplement profité pour tourmenter quelqu’un se confessant de vive voix ainsi. Peut-être même qu’il aurait prétendu être le prêtre pour insuffler on ne sait quelle bêtise, à travers les parois boisées.

-Revoir ma confession? Mais dans ce cas-là, quelle utilité de la revoir si ce n’est pour l’enjoliver ? commença-t-il, inspectant encore le jeunot d’un œil suspicieux. La confession n’a-t-elle pas pour but d’avouer la vérité ? Or il n’y a eu que la pure et dure vérité à travers mes propos…

Mes propos pleins de non-sens
, omit-il de préciser, de toute évidence. Se gratouillant inutilement le menton, Lysias zyeuta les cierges, avant de se poster à côté de l’adolescent pour avoir à peu près son même angle de vue. Il faut dire que ce garçon semblait être hypnotisé par ces bougies. Des objets qu’il n’affectionnait guère, car Madame Bloodbury en avait décoré toute la maison pendant les mois qui avaient suivi le départ de son fils authentique. Tirant la moue, Lysias s’avança de quelques pas, pour observer les cierges de plus près. Toutes de tailles inégales, dont la flamme enchainait des mouvements ondulants, incompréhensibles et pourtant, harmonieux. Pendant quelques secondes, le jeune Bloodbury fut tenté d’y souffler dessus pour toutes les éteindre. Les bougies, il ne les aimait peut être pas, mais alors cette délicate fragrance que dégage la fumée d’une mèche récemment éteinte… Mais un peu de retenue, allons. Après le coup de la confession, il n’allait tout de même pas se risquer à jouer avec le feu.

-Qu’y a-t-il de si admirable en de simples et vulgaires objets? demanda le jeune homme à la chevelure rendu encore plus flamboyante par la lueur des bougies. Il revint sur ses pas, puis finit par se choisir sa place sur le dossier d’un des longs banquets.

De sa place, le jeune homme jeta un coup d’œil vers l’entrée, puis son regard glissa vers le haut pour détailler le l’orgue. Un instrument dont le son était particulièrement sinistre aux oreilles de notre excentrique.

-Tu sais, j’étais en train de faire mes vocalises sur l’autel. Est-ce réellement considéré comme un crime ? Et d’ailleurs, qui décide du seuil du mal et du bien ? C’est tellement aléatoire ce genre de chose…


C’est vrai quoi, Lysias dans sa tête, en est persuadé. Quelqu’un d’indulgent laissera passer une bêtise, qu’un autre corrigera d’une sévère punition. D’autre part, tout est question de prétexte, puisqu’au final, il suffit d’en trouver un bon pour faire passer la sauce. Du genre, il aurait pu prétendre être un choriste et être venu répéter dans l’église pour tester la sonorité… N’est-ce pas là une raison plus valable que s’il s’était déclaré fleuriste venu là par simple coup de tête ? Quoique. La première version amènerait droit au mensonge. Mais enfin. Il faut avouer que Lysias n’est pas sain d’esprit, dommage pour ceux que ça pourrait gêner ; lui, il ne s’en sent que très bien, et se porte comme un charme. L’excentrique fleuriste se tourna ensuite vers le jeunot, pâlot et finaud.

-Hm. Et toi, je suppose que tu n’es pas là pour lancer des louanges au seigneur ? Ni pour chanter des vocalises sur la table principale du prêtre… vas-y je t’écoute, tu peux confesser la bêtise que tu allais faire, fit-il en balayant l’air d’un mouvement de main, comme s’il faisait une concession. Avant de sourire d’un air amusé.

–…Non en réalité, je me demandais ce que quelqu’un d’aussi jeune que toi venait faire en ces lieux. Non pas que je me considère comme vieux mais… enfin.

Intrigué, Lysias finit cependant par hausser des épaules et se lança dans la contemplation ses doigts longs et maigrichons.


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MessageSujet: Re: Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]   Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua] Icon_minitimeLun 7 Sep - 14:03

Lorsqu’il entendit la pore du confessionnal s’ouvrir, le petit français maigrichon ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à la personne s’étant enfermé à l’intérieur avec tant de précipitation en croyant avoir affaire à une personne de haute instance alors qu’il n’était qu’un pauvre enfant intrigué par les voix sortants du mur de pierre. Il le détailla rapidement, cheveux roux, assez filiforme, peut-être un peu plus grand que lui sans aucun doute, assez jeune sans l’être autant que ce garçon de dix-huit ans ayant tout fait pour essayer de ne pas simplement éclaté de rire en entendant cette confession des plus loufoques. Il se contente d’un sourire amusé lorsque ses yeux rencontrèrent ceux du garçon sans qu’il ne fasse plus de commentaire. Nul besoin d’en rajouter un couche, lui-même, si ayant été à sa place, n’aurait pas vraiment apprécier que le premier imbécile venu s’amuse à enfoncer un clou qu’il avait lui-même déjà plané et bien assez profondément. Il se détourna pour marcher dans les rangés de l’église lorsque les paroles de son interlocuteur lui arrachèrent de nouveau un sourire amusé.

« Le but d’une confession n’est pas de montrer à quelle point on est vaniteux mais bien de faire preuve de respect et d’humilité face à une puissance supérieur… Si je puis me permettre ce n’est pas vraiment ce que vous avez fait… »

Il le regarda venir le rejoindre près des cierges sans dire un mot, se contentant de regarder les flammes dansantes devant lui et résistants aux courants d’airs parcourant la salle, résistance qui finirait de toute façon bien un jour par s’éteindre, une fois que la cire aurait fondue entièrement ou qu’une bourrasque plus puissante que les précédentes ne viennent mettre un terme à leur courtes vie. Il en profita pour lui jeter un coup d’œil un peu plus approfondit que la rapide description qu’il s’était listé dans sa tête lorsqu’il était sorti du confessionnal. Une légère moue étira ses lèvres à la mention du "simple objet" que représentait ses bougies et il secoua légèrement la tête, faisant voleter autour de son visage quelques mèches brunes et rougeâtre en accord avec la danse frénétique des flammes des bougies quelques pas devant lui.

« Ce ne sont pas de vulgaires objet… C’est une symbolique, un témoignage que les gens laissent derrière eux pour les êtres qui leur sont cher, vivant ou mort. Ca symbolise la pensée, tu vois ? Tout est question de croyance… »

Un sourire vint orner ses lèvres, les croyances changent en fonctions des lieux, des pays, des personnes… D’un certain point de vue on peut dire que chaque personne à sa croyance qui lui est propre même si elle se ramène à une idée générale comme le bouddhisme ou le catholicisme… ON peut croire en certaines choses et ne pas croire en d’autres, c’était ce que faisait Joshua, qui ne croyait pas vraiment en Dieu mais croyaient en certaines notions que lui avait inculquées son Père pendant toutes ces années où il l’avait élevé avec soin et amour. Il n’avait cependant jamais réussi à convaincre l’esprit fugitif du jeune français à des notions de biens et de mal restreintes malgré qu’il ne s’acharne à en défendre avidement certaines parfois pas pur intérêt – l’amour est une chose mauvaise, et entre deux homme encore plus – alors qu’il n’en croit pas un mot. Il pivota sur un pied pour regarder de nouveau vers le jeune homme qui s’était assis sur le banc et hocha la tête comme pour dire qu’il approuvait sa façon de penser.

« Chacun décide du bien et du mal… Un prêtre vous direz que Dieu sait ce qui est bien ou mal et qu’il dirige tout tes actes mais au fond, cela est propre à tout à chacun. Cela n’empêche pas le manque de respect envers tous ceux pour qui cet autel est sacré. De leur point de vue oui, c’est un crime peut-être répréhensible. »

Alors que pour Joshua par exemple ça n’avait rien d’exceptionnel Combien de fois, enfant, n’avait-il pas joué sur cet autel ? La notion d’interdit est d’un attrait certain pour les enfants, un de franchit de plus ou de moins, quelle importance ? Il vint s’asseoir en face du rouquin en sautant sur une chaise pour s’asseoir sur le dossier, els pieds sur le plat de la chaise, menaçant de la faire basculer en arrière au moindre petit mouvement un peu brusque faisant basculer une parti de son poids – certes peu important mais malgré tout – vers l’arrière. Cela ne l’empêchait pas de taper des pieds sur la chaise comme s’il avait ses écouteurs sur les oreilles et qu’il tapait la mesure, quelque chose de droit, régulier… rythmique sur lequel il cala inconsciemment les paroles qui s’échappèrent de sa bouche, tel un métronome humain.

« Oh vous vous trompez je ne suis pas là pour confesser quoi que ce soit, et je n’ai d’ailleurs rien à confesser… «

Un léger rire s’échappa de ses lèvres à cette affirmation. Le simple fait de le dire était en lui-même une sorte de confession, n’avoir rien à confesser était un mensonge à proprement parler parce qu’il ne passe pas une journée sans qu’un être humain ne comète un crime, aussi infime soit-il. Mettre fin à la vie d’une fourmi par exemple, ou s’être moqué d’une personne, même à mi-mot. Des choses stupides du quotidien dont on ne prend pas forcement conscience. Il le regarda observer ses doigts en réajustant la précieuse guitare qu’il avait sur le dos comme pour vérifier qu’elle se trouvait bien à sa place, son poids sur son épaule étant devenu bien trop habituel pour que ce simple fait puisse le persuader qu’elle se trouvait à sa place.

« Pour dire vrai j’ai été intrigué par la voix que j’ai entendu de dehors alors je suis venu voir qui s’amusait à faire un raffut pareil dans une église… Mais j’aime bien cette église, aussi étrange que cela doit paraître dans la bouche d’un jeune comme vous le dites. »

Il rit de nouveau et sauta de sa chaise d’un mouvement fluide en manquant de faire se renverser la chaise sur laquelle il était toujours assis en équilibre instable, mais celle-ci ne tangua pas d’un pouce et le bruit du bois contre la pierre dur du sol resta inaudible, replongeant le lieu sacré dans le silence que certaines personne pourrait trouvé plus qu’étouffant mais qui sonner aux oreilles du petit brun aux mèches rouges comme une des choses les plus apaisante et monde.

« Et vous ? Qu’est-ce qui vous a poussé à venir faire entendre votre voix sur l’hôtel d’une église ? Ah moins que vous n’ayez réellement quelque chose de grave à confesser mais dans ce cas je pense qu’il vous faudra attendre un certains temps pour qu’un prêtre ne vienne vous chercher pour vous écouter. »

Il tourna les talons et s’avança vers un des escaliers le long des poteaux donnant sur l’étage supérieur au-dessus de l’hôtel, un peu plus loin dans l’église et servant juste d’endroit pour poser l’orgue. Maintenant qu’il était là, Joshua n’était pas prêt de ressortir de cette église et pouvait très bien y passer la nuit si cela lui disait, quitte à ne pas rentrer au Pensionnat. Il se sentait aussi bien dans sa chambre avec son colocataire qu’ici avec les cierges consumés et un vieil orgue. Il enjamba la petite barrière de bois interdisant l’accès et monta les escaliers quatre à quatre pour arriver en haut en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, s’accoudant sur le bord de la balustrade pour observer le rouquin de son perchoir avec ce même sourire amusé qui n’avait presque pas quitté ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]   Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua] Icon_minitimeDim 11 Oct - 16:13

-Une puissance supérieure. Hm-hm. Une puissance supérieure… répéta Lysias, adoptant une position exagérément pensive. -… sans vouloir offenser les croyants comment peut-on avoir foi en des choses aussi immatérielles ? Est-ce qu’une divinité est déjà apparue aux yeux de quelqu’un ? Fanfreluches. Est-ce qu’une puissance quelconque est venue m’aider à chaque fois que je peinais le martyre ? Fanfreluches aussi. Vous y croyez vous ? Parce qu’en tout cas, moi, je n’en n’ai jamais vu, et je ne vois pas pourquoi je ne verrai pas ce que quelqu’un d’autre peut voir. Non mais c’est vrai, pouvez vous me certifier que vous avez vu quelque chose, vous ?

Se lançant dans une série de cent pas, Lysias se surprit à s’être plongé dans un tourment sans nom. L’idée même d’accepter une existence invisible et aussi « infondée » à ses yeux lui paraissait plus que métaphysique. Pour ainsi dire que tout cela le rendait presque aussi nerveux qu’il le faisait paraître. Enfin, là était une question du domaine de la religion, et il est vrai que ce n’était pas une matière à discuter ou pire encore, à débattre.

-…croyez vous au final, que je suis mauvais? finit-il par lâcher, se rasseyant à sa place pour un petit moment. De temps à autre, le tordu de fleuriste en question, aimait bien s’enflammer sur n’importe quel sujet. Probablement pour se stimuler… les raisons, on ne sait jamais trop pourquoi. Pas la peine de tenter de comprendre tous les faits et gestes d’un Lysias comme celui-là. A l’évocation des cierges, le jeune homme aux cheveux écarlates marmonna plus pour lui-même qu’autre chose : -Diantre de chez diantre… je n’arrive point à insérer mes pensées dans ces foutues bougies…

Balayant ensuite l’air d’un geste de la main impatient, Lysias décida de tout mettre sur le compte de la croyance et d’abandonner ces histoires de baguettes magiques, vraiment métaphysique, zut alors.

-Moi… j’aime bien croire que je crois en moi… lâcha-t-il d’un air déconfit. -Et c’est parfois déjà assez compliqué comme ça. Entre le bien et le mal, la marge est parfois infime… et vous, que pourriez-vous me raconter parmi vos expériences classées dans le champ de l’interdit? Si vous n’avez rien à confesser, dois je donc vous qualifier de saint petit angelot ? D’ailleurs, je pourrais peut être bien le croire, ça. Vous êtes un jeunot bien mignonet, sauf erreur de jugement.

Sur ce, Lysias haussa des épaules, pas vraiment enthousiaste. C’est qu’il aimerait bien envisager d’apercevoir quelque chose d’invisible lui faisant des signes, ou voir quelques fois, des symboliques sortie de nulle part, apparaître sous son nez. Ou pas du tout en fait. Monsieur fleuriste est trop bien logé dans son monde pour en changer d’un pouce, à vrai dire… Observant momentanément la guitare de l’adolescent, il le suivit du regard lorsqu’il enjamba la barrière basse menant probablement dans un des recoins obscurs et mystérieux de l’église.

-Oh je vois… vous aussi, vous vous complaisez à outrepasser les limites du possible... voilà qui vous ôte complètement le statut d’angelot que je vous ai attribué...

Levant la tête pour voir le jeunot à présent tout là haut, Lysias recula de quelques mètres pour mieux l’apercevoir. Paisible et souriant, l’adolescent l’observait du haut de son perchoir. Au final, si, il avait toujours un air d’angelot, estima Lysias.

-La raison de ma venue… Je n’en sais rien à tout vous dire. Enfin, si et non en même temps… Il semblerait que quelques souvenirs d’enfance aient guidés mes pas jusqu’en ce lieu sordide. Ne trouvez-vous pas que je ne suis vraiment pas assorti à cet endroit ?

Soupirant avant de reprendre un air amusé, Lysias s’approcha d’un pilier pour en observer distraitement les gravures ornant les quatre faces. C’est vrai, lui-même trouvait qu’il n’allait pas du tout avec une église. Il se surprenait d’ailleurs à y être rentré sans faire plus de manière.

-C’est à dire que j’aime me lancer dans des choses que je n’ai jamais faites dans ma vie… nous n’en n’avons qu’une seule, je crois bien. Qui pourrait donc m’en vouloir de venir entendre ma propre vois sur l’autel d’une église… mais vous avez raison, je ne fais qu’un piètre chanteur. Vous, par contre, vous m’avez l’air plus connaisseur en la matière. observa tranquillement Lysias, en se tournant de nouveau vers le garçon.

-Vous jouez ? lança-t-il à tout hasard, avant de reformuler : -Enfin, ce n’était pas vraiment une question. J’aimerais mieux entendre vos qualités, si vous le voulez bien. Laissez-moi apprécier votre art.
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MessageSujet: Re: Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]   Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua] Icon_minitimeVen 25 Déc - 19:01

Une puissance supérieure peut être interprétée de différente façon. Un dieu ou n’importe quoi d’autre, une entité, ou peut-être juste un supérieur dans le travail, qu’est-ce qu’il sait lui. Il respecte les gens, ce n’est pas pour autant qu’il les pense comme des entités supérieur non, pour ça il faudrait qu’il les adule, ce qui n’est pas vraiment son cas. Il n’adore personne, il ne vit qu’avec lui-même dans un pensionnat où l’on prône parfois l’individualisme. Mais après tout il est habitué, il a plus ou moins toujours vécu ainsi, pourquoi les choses devraient-elle changer maintenant ?

« Eh bien eh bien, certaines personnes affirment avoir vu des choses, mais on les traites de fous ou de possédés et ils finissent la plupart du temps tués par la foule, ou enfermés dans un hôpital. Vous ne trouvez pas triste ? On recherche à prouver l’existence d’une chose et les rares qui pourraient avoir possibilité de réponse finissent isolés de la société ? C’est un système stupide, enferme-ton les physiciens ou les astronomes ? Non. Alors pourquoi eux ? »

Il fit une légère moue contrarié, suivant le fil de sa propre pensée. Oui il était persuadé d’avoir raison, enfin tout du moins dans son style de pensées, le monde était ainsi fait, bête et stupide et ne laissant pas sa place à l’inconnu. On brime les recherches des choses qu’on ne peut prouver physiquement. Bah après tout, ils ne seront plus là pour voir le monde changer, il faut bien plus que le temps d’une vie humaine pour que les sociétés changent et ils n’auront pas la possibilité d’y participer. Enfin pour Joshua en tout cas, il ne compte pas essayer de changer la société, il sait que c’est peine perdu, il en aura assez fait les frais dans son enfance. Mais cela ne regarde que lui.

« Eh bien j’ai été élevé par des religieux voyez-vous… Peut-être est-ce pour ça que vous me voyez en angelot, mais j’ai le bonheur de vous dire que ce n’est pas le cas. Bien ou mauvais, qui s’en soucie ? Ce qui est bon pour un, ne l’est pas pour l’autre, on ne peut pas juger d’une chose subjective, et je ne peux vous dire, si vous êtes mauvais ou non. Et vous ? Vous trouvez-vous mauvais ? C’est à cette question qu’il faut répondre, et non au travers des yeux d’un inconnu de passage dans une église. »

Il laissa échapper un léger rire. Oh oui il n’est pas vraiment un angelot, du moins pas au réel sens du terme. Qu’a-t-il fait de mal dans sa vie ? Oh pas grand-chose. Il aura voler sans doute un petit peu, menti un peu plus, fumer, bu. Beaucoup de petites choses qui s’accumulent. Ah si, il aura fait condamner la personne qui l’a élevé. Est-ce un crime ? Ou était-ce lui qui a commis le crime ? Il n’en sait rien, il ne veut pas le savoir. C’est une partie de sa vie qu’il a consciemment oublié. Il se souvient d’avant que tout cela n’arrive, il se souvient d’après mais il refuse de se souvenir de pendant. Oui c’était quelque chose de mal et on ne peut plus revenir en arrière. Il est voué à vivre une vie calme et aider les autre pour expier ses maigres pêcher. Du moins c’est ce que tout religieux qui se respecte devrait essayer de lui faire croire. Il regarda longuement le jeune homme aux cheveux rouge du haut de son perchoir à battre des jambes dans le vide comme un gamin en manque d’activité.

« Assorti… Dans le sens couleur ? Une église accueille tout le monde, pauvre comme riche. Elle est faite pour aider après tout, vous y êtes le bienvenu. Quoi que non je me trompe, je me corrige. Si vous êtes pouilleux elle vous jettera dehors parce que vous risquer de salir l’entrée, n’êtes-vous pas d’accord avec moi ? Encore une de ces incohérences de la société moderne. Décidément je vais finir par en faire une liste c’est incroyable ! »


Une église est faite pour les gens qui veulent y aller. Si on ne veut pas y aller, on n’y va pas, parce qu’on n’est pas fait pour ce genre de lieu, c’est aussi simple que cela, il n’y a pas à chercher beaucoup plus loin. Il le regarda soupirer avec une légère curiosité pétillant au fond de ses yeux, comme s’il se trouvait vraiment là à contre cœur alors qu’il n’y avait pourtant personne dans les parages pour l’obliger à entrer et surtout, à y rester. Et ce n’était sûrement pas lui qui allait prendre ce rôle, cela lui irait décidément bien mal. Il sourit un peu plus en continuant de l’écouter bien sagement, se penchant en avant pour avoir une meilleure vie sans avoir peur de basculer dans le vide devant lui.

« En effet nous n’avons qu’une vie, pour le meilleur ou pour le pire. Je ne suis vraiment un connaisseur, j’ai peut-être plus l’habitude, c’est aussi simple que cela. Mais plutôt que de m’entendre ‘exercer mon art’ comme vous le dite si bien, venez donc me rejoindre, je suis sûre que vous n’avez jamais touché un de ces instruments de vote vie. »

Tout en parlant il désigna l’orgue derrière lui d’un geste désinvolte avant de rependre avec ce même sourire amusé.

« Rien que pour sentir les murs d’une pauvre église vibrer lorsqu’on appuis sur un touche, cela en vaut le détour, et ce n’est pas tous les jours qu’on a l’impression de pouvoir détruire une bâtisse avec la simple force d’un instrument de musiques aux allures inoffensive, vous ne croyez pas mon cher ? »
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MessageSujet: Re: Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]   Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua] Icon_minitimeSam 2 Jan - 23:38

Bien sûr que c’est triste. Les gens différents ou évoquant des choses trop différentes, dérangent les esprits communs… Peut être qu’à force de bizarreries, Lysias se retrouverait lui aussi dans un hôpital psychiatrique, dans un asile ou peut être même, ligoté au bucher. Comme à l’époque où on tuait les ‘sorcières’. Les physiciens et les astronautes, eux, non, ils étaient tout sauf fautifs. Et puis d’ailleurs, fautif de quoi, hein ?

-Je suis d’accord ; c’est déplorable. La peur des différences crée souvent des lubies qui n’auraient pas lieu d’être… Dans ce cas, il suffirait que nous nous proclamions tous physiciens. Enfin bon, je n’en sais rien à part peut être qu’il n’y aura pas d’issu avant longtemps à cette question… C’est regrettable.

Ce petiot, il était sympathique avec son raisonnement. Lysias approuva.
Au final, chacun n’avait plus qu’à vivre en assumant entièrement ses actes. Pas la peine que le gros du troupeau suive ensuite. Chacun sa peau, chacun sa merde. Rôh mais comme c’est égoïste ! Rah mais comme c’est vrai aussi.

-Et bien… commença-t-il, tout à coup pensif, moi je ne me trouve ni bon ni mauvais. J’ai tous pleins de qualités autant que de défauts. Mais je ne suis ni parmi les bons, ni les mauvais. C’est bien pourquoi j’aime à demander l’opinion des gens sur ma petite personne, au final. Histoire de trancher du bon côté.

Enfin bon, Lysias dit ça, mais on a beau penser ce qu’on veut sur lui qu’il ne changerait pas pour un sou. Conscient de son comportement, le fleuriste joignit son rire à celui, léger de l’adolescent. Qui par ailleurs, paraissait quand même angelot aux yeux du farfelu. Alors que son passé soit entaché ou non, peu importe, il n’y a que le présent qui est en marche. Et puis, face à cette société incohérente qui se veut cohérente, il y avait de quoi éclater de rire.

-Laissez donc tomber votre idée de liste, vous n’en termineriez jamais, à mon avis !

Oui, une église accueille tout le monde.
Pour autant, le jeune homme excentrique avait la tendance à pensait qu’il n’allait pas bien avec ce genre de lieu. Non pas qu’il snobbait l’église d’une certaine façon. Mais c’était comme ça ; il y a certains goûts qui ne s’assaisonnent pas ensemble. Certaines couleurs, qui, côte à côte, semblent disgracieuse. Et bien voilà c’était un peu cet ordre d’idée là, pour le fleuriste et l’église. Voilà, il n’était pas fait pour ce genre d’endroit, il n’y avait plus à aller chercher plus loin. D’un air espiègle, il croisa le regard du jeune, perché là bas. Il disait qu’il n’y avait qu’une vie, pour le meilleur ou pour le pire. Et bien il avait encore raison tiens. On n’a qu’une vie, alors autant s’y adonner au mieux. La vivre pleinement comme on le veut. Tout en appréciant cette pensée, Lysias gravit les marches en colimaçon, menant vers les hauteurs d’une église.

-Pour sûr, je n’en n’ai jamais touché un ! Comptez bien que dans ma vie, je ferai tout ce qu’il ne m’a jamais été donné de faire ! rit le fleuriste en rejoignant l’artiste.

Lysias jeta un coup d’œil aux alentours, comme si les lieux avaient changé de décor. C’était mieux en hauteur, tiens. La vue générale sur l’ensemble enlevait l’impression de crouler sous des tonnes d’œuvres d’arts encadrant les bancs monotonement alignés. Détruire pour reconstruire… pensa soudain Lysias, tout en se retournant vers l’instrument majestueux. Oui bon, peut être qu’il paraissait inoffensif, mais pour être énorme, ça l’était. Enfin, pour les tubes bizarres ressemblant à des espèces d’embouchures de flutes… à tel point que le fleuriste se sentit bien petit à côté. Du bout des doigts, il effleura l’orgue, puis appuya une touche au hasard. Le son qui en sortit le fit d’ailleurs sursauter, et résonna contre toutes les parois de la bâtisse.

-Diantre! Vous aviez raison, c’est impressionnant. Il fallait tout de même avoir l’idée d’apprendre un tel instrument… ça vous est venu à l’esprit comme ça, vous ?

Se disant qu’il fallait sûrement avoir des penchants de mégalomane pour vouloir jouer un tel instrument, Lysias s’assit sur le tabouret et pianota au hasard d’autres accords bien dissonant, qu’il arrêta bien vite d’appuyer. Puis, il glissa sur le côté, laissant place à celui qui sans doute, saurait mieux faire chanter l’orgue que ce qu’il faisait.

Et, tout allait bien jusqu’à qu’à ce qu’un bruit bien sonore, presque aussi fort que le son de l’instrument, retentisse au travers toute l’église…
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MessageSujet: Re: Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua]   Pêchons, pêchez tant qu'il est temps [Joshua] Icon_minitimeDim 3 Jan - 19:56

« Les physiciens font des études, aussi étrange que cela paraissent. Et on nous répète que nous ne sommes que des enfants qui ne connaissons rien à la vie. »

Un long soupir franchit ses lèvres alors qu’il porta son regard sur le haut dôme de l’église à travers lequel passaient quelques rayons de lumière. On connait parfois plus à la vie que bien des adultes, de par son expérience ou son passé. Et, Joshua, pour sa part, pensait avoir vécu bien assez chose qu’un autre homme n’aurait pas pu connaître. Il resta silencieux un long moment à contempler un des vitraux, l’air pensif et un peu absent alors qu’il se plongeait à contre cœur dans ses souvenirs avant qu’il n’atterrisse de nouveau sur terre à la voix du rouquin qui reprenait de vive voix. Il ne terminera jamais sa liste ? Peut-être qu’il n’aura jamais finit en effet. Un sourire discret étira ses lèvres rougeâtres alors qu’il balayait l’église toujours aussi déserte d’un regard rapide

« Peut-être bien que vous avez raison, qui sait ? Ou alors il faut la prendre dans l’autre sens et lister les personnes autorisé à rentrer ! »


Il éclata de rire face à cette idée de génie complètement stupide qu’il venait d’exprimer à haute voix avant de se reprendre avec une légère gêne en se rappelant qu’il se retrouvait face à un inconnu total. Ce n’était pourtant pas trop son genre. Il faut croire que se trouver dans une église, son lieu de vie depuis qu’il était tout petit, lui donner des ailes et un peu, peut-être un tout petit peu une confiance en lui qu’il n’avait pas à l’extérieur. Mais que le monsieur soit un inconnu ou pas, il se dit, alors qu’il enjambait la barrière pour le rejoindre, qu’il était malgré tout fort sympathique. Même s’il ne se fiait plus aux premières apparences depuis longtemps.
Il l’observa alors qu’il regardait l’église de son nouveau perchoir avec un sourire, balançant un peu des jambes dans le vide en regardant en contrebas. Tout cela était si naturel pour lui qu’il en oubliait parfois les première fois où lui-même était monté dans les hauteurs d’une église – contre la volonté de son Père et la liberté qui s‘était alors emparé de son regard. Liberté qui s’était depuis son fâcheux incident, recroquevillé dans un coin pour ne plus réapparaître.

« Alors, qu’en pensez-vous ? »

Sa voix se perdit dans le retentissement de l’instrument majestueux alors que Lysias appuyait sur une touche. Il se retourna, toujours assis sur la balustrade, le dos dans le vide et une jambe replié pour pouvoir y posé son bras. Il le regarda avec un sourire amusé alors que le son s’élevait de l’orgue, se répercutant sur les parois avec le savoir que l’architecte aura mis en œuvre pour que chaque note soit parfaitement mise en valeur. Il observa ses mains sur le clavier en jetant un coup d’œil à sa guitare qui trainait toujours à coté de lui, bien sagement en attendant que son propriétaire ne daigne la récupérer pour partir de cet endroit et enfin lui permettre de recouvrer sa liberté. Le voyant se décaler, il sauta de l’endroit où il était aussi agilement pour le rejoindre sur le petit banc après une petite seconde d’hésitation où il se demanda s’il allait vraiment s’asseoir à ses cotés avant de se dire qu’il ne risquait finalement pas grand-chose. Même s’il était prêt à fuir au moindre geste suspect.

« Eh bien, j’étais curieux de savoir ce que cela faisait. Alors j’ai appris tout seul. Et puis à l’entendre jouer tous les dimanches, ça donne envie. »

Il hausse les épaules et passes ses mains sur le clavier avant d’appuyer avec force sur un accord qui fit trembler jusqu’à sa poitrine. Il relâcha les notes, son pied appuyant sur la pédale à l’extrême droit pour que le son reste alors qu’il allait appuyer sur un autre accord et ainsi de suite, ses doigts volant sur le clavier avec agilité. Parfois, une fausse notre retentissait au milieu des autres. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus touché autre chose de plus que les cordes harmonieuse de la guitare, mais dans l’ensemble, le tout restait harmonieux et guttural à souhait, dans une mélodie presque funeste à donner la chair de poule. Les doigts un peu crispé sur le clavier lors des premières notes, il en était venu à se détendre pour se laisser emporter par son morceau sans se soucier de son entourage, en oubliant presque, presque la présence du rouquin à ses cotés.

Au point même que ce bruit aussi fort ne parvint pas à ses oreilles concentré à ne plus faire de fautes de frappe sur les touches lourdes et blanches qui couraient habilement sous ses doigts.


____
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