III. Histoire de votre Personnage
Votre histoire en 15 lignes minimum :
~ Au commencement ~
Lentement, le soleil sortait de sa cachette, répandant ses rayons lumineux matinaux sur l’ensemble de la plus grosse ville du Japon nommé Tokyo. On entendait déjà les vrombissements des voitures de travailleurs qui se rendaient comme chaque matin de la semaine à leur bureau ou leur chantier, pour y passer 8 heures par jour, avec une petite pause d’une heure pour le déjeuner. Dans les rues, tout le monde avait l’air pressé, marchant rapidement en regardant droit devant eux, la tête haute, ne faisant guère attention à ce qu’il se passait autour d’eux.
Aujourd’hui avait l’air d’un jour comme tout les autres, rien de bien fantastiques mais non loin de toute cette agitation, au fin fond d’une petite ruelle très peu peuplée, des cris de nourrissons retentissaient sur les murs des immeubles de la rue. En effet, si on s’approchait des poubelles, emballé dans une couverture crasseuse, on pouvait distinguer un bébé blanc en pleurs. Les cris de celui-ci ne mirent pas longtemps pour prévenir les habitants du quartier de son existence et bientôt on pouvait voir apparaître quelques têtes curieuses à travers les fenêtres qui donnaient sur la rue.
- Faites taire ce gosse !
- Mais qui donc a laissé un bébé ici ?! On pouvait entendre toutes sortes de commentaires, allant de l’insulte à l’inquiétude, tout dépendait de l’humeur des habitants. C’est alors qu’une femme d’une trentaine d’années, prenant en pitié le petit nourrisson, descendit de chez elle pour aller le récupérer dans la rue. Elle tenta de la calmer mais rien n’y faisait et décida alors de remonter avec pour s’en occuper correctement. Dans son regard, on pouvait lire la tristesse mais aussi la joie, comme si l’enfant était un cadeau du ciel. En effet, durant des années, elle avait essayé d’avoir un enfant avec son mari jusqu’au jour où elle apprit qu’elle était stérile et n’aurait donc jamais de bébé.
- Calme-toi…chuut…Tout va bien maintenant…Je vais m’occuper de toi…Elle essayait de le bercer du mieux qu’elle pouvait tout en se dirigeant vers sa cuisine pour trouver du lait. Une fois à l’intérieur, la femme le déposa dans son canapé et alla chercher une bouteille de lait pour en verser dans un biberon qu’elle avait acheté il y a bien longtemps maintenant, ayant cru tombé enceinte. Satsuko le chauffa alors légèrement puis reprit le nouveau-né dans les bras pour tenter de lui faire boire un peu de lait. Ce fut couronné de succès, sûrement parce qu’à force de brailler, celui-ci mourrait de faim et aurait bu n’importe quoi pour se rassasier.
Tout en lui donnant le biberon, elle souriait jusqu’aux oreilles, remplie d’une immense joie, comme si l’enfant était d’elle. D’ailleurs, Satsuko envisageait déjà de l’adopter, ne voulant pas le laisser dans un orphelinat alors qu’il pouvait l’avoir comme mère. Quand le bébé finit de boire, il arrêta de pleurer et ferma les yeux, se laissant bercé par sa nouvelle mère pour finalement s’endormir, presque serein.
- …Je t’appellerais...Ren…Tu peux dormir sur tes deux oreilles…mon ange…je veillerais sur toi…
Depuis ce jour, quelques années passèrent et Ren était toujours avec sa sauveuse. Elle et son mari avait finalement décidé de l’adopter malgré que les procédures avaient été plutôt longues. C’est ainsi qu’il hérita du nom de famille de son père adoptif, comme si ce qu’il s’était passé avant n’avait pas existé.
~15 ans plus tard~
-
Ren ! Dépêche-toi, tu vas être en retard pour la première épreuve !
- J’arrive deux secondes ! Il avait désormais 18 ans et il s’était levé de bonne heure pour pouvoir réviser encore quelques heures avant le début des épreuves du baccalauréat. Malgré sa popularité à l’école, c’était plutôt quelqu’un qui ne rechignait pas à la tâche et aimait par-dessus tout être le meilleur, ce qui le poussait à réviser d’arrache-pied pour obtenir un maximum de points pour son bac. Certes, il avait une grande facilité d’écoute et de compréhension par rapport à la moyenne du peuple mais il ne se reposait pas dessus, n’étant pas suffisant pour être le premier dans tout. Malgré son côté perfectionniste, il n’avait pas de mal à se faire des amis de part son comportement plutôt jovial et enjoué qui le rattrapait un peu.
Une heure plus tard, le voilà en route pour ses exams, assez sûr de lui mais avant de descendre de la voiture, sa mère posa une main sur son poignet pour le retenir. Elle le regarda avec un air un peu triste.
- Bonne chance Ren. Quand tu auras finis, ton père et moi auront alors quelque chose à te dire d’important maintenant que tu es en âge de l’entendre…Sa mère lui sourit faiblement et le laissa s’en aller. Bizarrement, il commençait à réfléchir sur ce que cela pouvait bien être mais une fois dans la salle de l’exam, ses pensées s’envolèrent pour laisser place à la concentration.
~ Quelques jours plus tard ~
Enfin, il avait finis toutes ses épreuves, haut la main et il arborait un fier sourire, content de sa réussite. **enfin libéré** Sa mère ne tarda pas à arriver aux portes du lycée et il monta dans la voiture pour l’embrasser mais ce qu’elle lui avait dis quelques jours plus tôt, il ne l’avait pas oublié.
- Alors, c’était quoi ce que tu voulais me dire ?
- De quoi ?
- Tu m’as dis que j’étais en âge de le savoir.
- Ah…oui…Attends que l’on soit rentré.
Durant le trajet, il resta alors silencieux, redoutant un peu sur ce que pouvait bien vouloir lui dire sa mère. Une fois à la maison, la famille fut rassemblée dans le salon et ils virent ses parents assez nerveux.
- Qu’est-ce qu’il y a ? C’est si grave que ça ce que vous voulez me dire ?Il vit ses parents se regarder l’un l’autre avant qu’ils ne le regardent lui avec un petit air triste et désolé.
- Voilà…Nous pensons que c’est notre devoir de te dire…que nous ne sommes pas tes parents géniteurs…Je m’explique…Nous t’avons trouvé, un matin, en train de pleurer dans la petite rue qui borde cet immeuble…Quand tu étais tout bébé…Dans une couverture à côté des poubelles…Nous t’avons donc recueillis et adopté…Nous avions toujours voulu avoir un enfant et…tu es arrivé comme par miracle donc nous t’avons fais notre fils…Ren resta sans voix, se disant alors que ce qu’il croyait être des rêves n’étaient qu’en fait la réalité et les souvenirs de son enfance. Il n’en revenait pas de ce qu’il venait d’entendre et, après un petit moment où il comprit ce que venait de dire ses parents, il releva la tête pour parler.
- Et mes vrais parents…Vous savez où ils sont ? Peut-être aurait-il voulu récupérer leur fils…
- Ren…Ils t’ont abandonné dans une poubelle…, lui dit sa mère, la voix un peu étranglée par ses sanglots qui commençaient à faire son apparition.
- Pourquoi me l’avoir caché ?
- Parce que l’on s’est dit que ce n’était pas important vu que tu avais une famille qui t’aime.
- Pas important ?! Si ça l’est pour moi ! Il les regarda méchamment avant de quitter le salon pour aller s’enfermer dans sa chambre, fou de rage. Il leur avait fais confiance toutes ces années alors que leur famille était basé sur un mensonge.
~ 5 ans plus tard ~
Durant les cinq années qui suivirent, il chercha ses vrais parents tout en continuant ses études pour devenir professeur de maths. Depuis le jour où ses parents adoptifs lui révélèrent ses origines, il avait changé de comportement avec eux. En effet, il était nettement plus agressif et ne pouvait pas s’empêcher de leur envoyer de petites piques méchantes et blessantes. Oui, il n’avait pas supporté qu’ils osent lui mentir pendant 18 ans sur son passé.
C’est durant sa troisième année d’université qu’il découvrit enfin la vérité sur ses vrais parents. Il était à la bibliothèque regarder dans les vieux journaux de presses et il tomba sur un article qui parlait de ses parents, comme quoi c’était des tueurs à gage qui avaient été assassiné juste après avoir abandonné leur fils. L’article disait qu’il n’avait jamais retrouvé l’enfant et le soupçonnait sûrement d’avoir été tué aussi par ceux qui en voulaient à ses parents. Après avoir fini de lire le journal, il avait envie de vomir.
*Alors je serais considéré comme mort si ils ne m’avaient pas recueillis…* Après cette découverte, il sombra dans une sorte de dépression qui le poussait tout les soirs à s’envoyer en l’air dans les endroits les plus glauques de la ville avec n’importe quelle personne qui voudrait bien le faire avec lui. C’est à ce moment là qu’il comprit qu’il préférait le sexe avec les hommes qu’avec les femmes. La personne qu’il avait été enfant avait disparu pour laisser place au Ren d’aujourd’hui qui était souvent désagréable avec tout le monde et martyrisait son entourage.
Après la fin de ses études, il dégota un poste dans un pensionnat sur une presqu’île en tant que professeur de maths. Au début, il avait refusé mais il s’était dis qu’il ne fallait pas faire le difficile pour son premier emploi et finit par accepter le contrat. C’est après qu’il découvrit que c’était un pensionnat composé que de garçons et il ne regretta donc pas son choix, réfléchissant déjà à ce qu’il pourrait bien leur faire…